« L'Église vit du Christ ressuscité ! »

Durant cinquante jours, l'Église célèbre le temps pascal. Le Christ crucifié au jour du Vendredi Saint s'est montré victorieux de la mort au matin de Pâques. C'est cette victoire du Ressuscité que nous célébrons. Le mystère pascal constitue le fondement et le cœur de notre espérance.

Alors que l'Église entrait dans l'octave de Pâques, le pape François est retourné vers le Père. Un de ses prédécesseurs, le pape saint Jean-Paul II était également retourné vers le Père au dernier jour de l'octave pascale en 2004. Loin de voir dans cette octave de Pâques une période à « risque » pour les successeurs de l'Apôtre Pierre, j'y vois au-contraire la présence du Ressuscité qui accompagne l'Église dans une période où Celui qui en était le pasteur suprême s'efface. Nous sommes invités à nous rappeler que le Christ est la tête du [...]

« L'Église vit du Christ ressuscité ! »

Durant cinquante jours, l'Église célèbre le temps pascal. Le Christ crucifié au jour du Vendredi Saint s'est montré victorieux de la mort au matin de Pâques. C'est cette victoire du Ressuscité que nous célébrons. Le mystère pascal constitue le fondement et le cœur de notre espérance.

Alors que l'Église entrait dans l'octave de Pâques, le pape François est retourné vers le Père. Un de ses prédécesseurs, le pape saint Jean-Paul II était également retourné vers le Père au dernier jour de l'octave pascale en 2004. Loin de voir dans cette octave de Pâques une période à « risque » pour les successeurs de l'Apôtre Pierre, j'y vois au-contraire la présence du Ressuscité qui accompagne l'Église dans une période où Celui qui en était le pasteur suprême s'efface. Nous sommes invités à nous rappeler que le Christ est la tête du corps qu'est l'Église. Là où beaucoup voient dans l'Église uniquement une institution humaine, les circonstances présentes nous rappellent que l'Église est le corps du Christ, un corps vivifié par la présence du Ressuscité et le souffle de l'Esprit-Saint.

Cette présence du Ressuscité à son Église, la présence du souffle de l'Esprit-Saint sont autant de motifs d'être dans l'espérance. Le pape François l'écrivait dans la bulle d'indiction pour l'année jubilaire : « L'espérance chrétienne consiste précisément en ceci : face à la mort, où tout semble finir, nous recevons la certitude que, grâce au Christ, par sa grâce qui nous est communiquée dans le Baptême, « la vie n'est pas détruite, elle est transformée » pour toujours. Dans le Baptême, en effet, ensevelis avec le Christ, nous recevons en Lui, ressuscité, le don d'une vie nouvelle qui brise le mur de la mort et en fait un passage vers l'éternité » (Spes non confundit n° 20). La présence des baptisés de Pâques est un des signes que le Ressuscité donne de sa présence à son Église, une des manifestations de l'action de l'Esprit-Saint comme souffle et vie de l'Église. Voilà ce qui nous établit et nous garde dans l'espérance. Comme le pape François nous a toujours appelé à aller aux périphéries, puisse la présence du Ressuscité et le souffle de l'Esprit de Dieu faire de nous des Pèlerins d'espérance.

Abbé Alexandre GÉRAULT
Recteur de la Cathédrale