La flèche

Dès le 13ème siècle, Notre-Dame de Rouen avait, au-dessus de la tour-lanterne, une haute flèche de bois recouverte de plomb.

Détruite par un incendie en 1514, elle a été remplacée par une pyramide de bois qui a brûlé à son tour, en 1822, frappée par la foudre.

L’architecte Alavoine décide alors de construire une flèche de fonte, celle que nous avons sous les yeux.

C’était beaucoup d ’audace ! La fonte est un matériau nouveau à l’époque. Elle a l’avantage d’être plus légère et moins chère que la pierre et de ne pas prendre feu comme le bois.
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Mais pourra-t-elle résister à l’usure du temps, à la force du vent ?
Un des clochetons qui l'entoure est en effet tombé lord de la tempête du 26 décembre 1999, endommageant la voûte et les stalles dans le choeur.

Alavoine prend le risque ! Il dessine une flèche ajourée, transparente, dans le style gothique. Commencés en 1830, les travaux ne s’achèveront qu’en 1884, par la pose des beaux clochetons de cuivre qui marquent les quatre angles.

C’est la plus haute flèche de France : elle porte à 151 mètres du sol le coq et la croix terminale.

Dans la ville, on la voit à peu près de partout. Elle nous invite à élever nos regards vers le ciel. Elle nous rappelle que Dieu habite avec nous, au coeur de la cité !